Déménagement [terminé]

Sur le siège avant passager de la voiture d'Akira, Kazumi regardait tranquillement par la fenêtre. De temps à autre, il disait à Akira de prendre telle ou telle direction. Au bout d'un moment, il lui demanda de se garer. Ils sortirent de la voiture et arrivèrent au bout de quelques instants de marche devant un tout petit immeuble de deux étages. Il était assez délabré, et vraiment pas très grand. Il monta les escaliers qui étaient à l'extérieur et sortit ses clés de sa poche. Au moment de tourner la clé dans la serrure, il se tourna vers Akira, le regard grave.

-Je te souhaite bonne chance. Pour l'instant, suis exactement mes pas. En cas de besoin, n'hésite pas à crier.

Il ne plaisantait pas. Il poussa la porte et entra avec prudence. Il regarda autour de lui et sourit légèrement, en se disant qu'il quitterait bientôt cet endroit avec une certaine nostalgie. Il se souvînt du jour ou il était resté coincé sous une pile de livre pendant une journée entière jusqu'à ce que la logeuse vienne la déloger. C'était bien la première fois qu'il était heureux qu'elle vienne chercher le loyer!
La pièce était telle qu'il l'avait laissée: Un futon et une table au centre, et le reste était encombré de piles de livres dont certaines arrivaient jusqu'au plafond. Il dirait qu'il y avait...allez, environ cinquante piles de livres et de mangas éparpillés dans la pièce. Ce qu'il n'arrivait pas à caser, et bien...il le cassait d'une manière ou d'une autre. Ce qui faisait que c'était un endroit très dangereux. Aki fit quelques pas derrière lui et Kazumi plissa les yeux en entendant le glissement d'une feuille de papier. Il poussa brusquement Aki vers la porte d'entrée et se recula juste à temps: une pile de livre s'abattit sur l'endroit où se trouvait l'homme de sa vie quelques instants auparavant.

-Fait très attention. La moindre feuille de papier peut provoquer un éboulement.

Il se souvint vaguement qu'il avait dit à Aki qu'il possédait environ 500 bouquins, manga et livres compris. Peut-être s'était-il légèrement trompé. En fait, il ne comptait plus ses livres depuis quelques années. Enfin, très légèrement.

Akira se parqua et fixa l'inmeuble. C'était horrible. Comment son ange pouvait vivre la dedans. Il le suivit et faillit éclater de rire à son information. Mais l'air serieux de Kazu lui fit comprendre que l'appartement pouvait être dangereux. Une fois dedans, il suivit les pas de son amour. Soudain un bruit de feuille de fit entendre. Akira de sentit pousser et fit une pile de livre par terre. C'était vraiment trop dangereux comme endroit pour son ange.

-bon et si on commençait par tes livres. L'appartement sera moins dangereux comme ça. Moi qui allait te sauter dessus, je crois que je vais attendre. Ah oui je t'avais pas dit, je suis un vrai accro au sexe. Si tu n'as pas assez de carton j'en ai dans ma voiture. Je vais aussi appeler un bus, ma voiture est trop petite.

Je me tournais vers Aki et fut soulagé de ne pas l'avoir fait tomber. Je jetai un coup d'oeil à la pile de livre maintenant par terre et me dit que ce n'était pas si grave, étant donné qu'ils allaient devoir tout mettre dans les cartons de toute manière. Même si ça gênait un peu le passage. Il leva la tête vers Akira quand celui-ci prit la parole et hocha la tête quand il dit de commencer par les livres. De toute manière, pour l'instant, il n'y avait que ça à ranger! Il rougit quand Akira lui dit qu'il avait l'intention de lui sauter dessus et détourna la tête pour recommencer à avancer. Lorsqu'il lui dit qu'il était un vrai "accro au sexe", Kazumi le figea, le visage entièrement rouge. Mais...mais ça se dit, ces choses là? Il lui balançait ça le plus naturellement du monde! Non pas que ça le dérange, mais...enfin...c'est hyper gênant! Il ne se retourna pas et sortit une dizaine de carton de derrière une pile de livre et les déplia - il les pliait pour pouvoir les ranger, c'était plus simple - puis dit sans de tourner vers Akira:

-Oui, tu peux aller chercher des cartons...pour le bus, on verra plus tard, parce que faire les cartons va déjà prendre un petit bout de temps et il serait bête de faire venir quelqu'un pour le faire attendre une heure ou deux.

Il avait dit ça d'une voix indifférente, comme s'il n'avait pas entendu une certaine partie de la phrase d'Aki, mais son visage était toujours aussi rouge. Il espérait qu'il ne s'en apercevrait pas, ce serait encore pire sinon!

Akira hocha la tête en écoutant. Il allait de tourner pour sortir mais trouva que son ange était bizarre. Il voulut le regarder dans les yeux mais il évitait de le fixer. Il attendit un moment puis tourna Kazumi dans sa direction. Un sourire s'etira sur ses lèvres en le voyant tout rouge. C'était trop craquant. Le pou d'Akira accelera à grande vitesse. Il fixa un moment son ange dans rien dire. Après un temps, il le tira contre lui et l'embrassa fievreusement. Il arrêta doucement le baiser et sortit vite de l'appartement pour reprendre ses esprits. Il sortit doucement les cartons du coffre de sa voiture.

Pendant un petit moment, Aki le fixa et Kazumi se demanda bien ce qu'il se passait Il avait quelque chose sur le visage? ou...il avait remarqué la couleur de ses joues...? Soudain, Akira le tira vers lui et Kazu se fit embrasser. Surpris, il ne ferma même pas les yeux. Lorsque l'homme de sa vie s'éloigne finalement, Kazumi était encore plus rouge qu'il ne l'était tout à l'heure, chose qu'il n'aurait pas cru possible. Son coeur battait encore à tout vitesse et il du faire un effort pour le calmer. Sans un mot de plus, Aki sortit de l'appartement, probablement pour aller chercher les cartons.

Il regarda un petit instant la porte ouverte de l'appartement, le regard dans le vague, puis secoua brusquement la tête et se retourna pour rassembler les livres dans les cartons qu'il avait déjà. Il commença à prendre les livres en haut de piles -enfin, pas celles qui montaient jusqu'au plafond, il n'était pas assez grand- puis les rangea dans les boites. Il en était déjà à la troisième quand il vit deux petites feuilles glisser d'un livre. Il jeta rapidement un coup d'oeil au titre: "L'élégance du hérisson", un livre occidental. Il le rangea avec les autre puis ramassa les deux feuilles, les regarda rapidement, et se figea. Ce n'était pas des feuilles de papier. C'était deux photo. Qu'est-ce qu'elles faisaient dans ce livre?

Il regarda la première et se reconnu dans ses années de collège. A côté de lui, un jeune homme de son âge souriait, tandis que Kazumi, les joues un peu rouges, détournait le regard de l'objectif. Il se reconnu avec Toya, la seule personne qui pour lui comptait un petit peu à l'époque. Dès le premier jour, il lui avait paru différent des autres élèves futiles et sans intérêts. En plus, ils avaient travaillé ensemble en tant que livreurs de journaux. Son premier amour. Et le seul qu'il avait eu jusqu'à ce qu'il rencontre Akira. Il la rangea dans sa poche, un petit sourire aux lèvres, et regarda la seconde photo.

Il perdit immédiatement son sourire. Ses parents et lui, alors qu'il avait environ six ans. Peu de temps avant leur mort, ils étaient allés en voyage à la campagne et avaient pris cette photo devant un magnifique cerisier. Son père le tenait dans ses bras et tout les trois riaient. Une famille heureuse...La gorge nouée, il rangea la photo qu'il avait longtemps crue perdu avec la première et recommença à faire les cartons. Akira n'allait pas tarder à arriver et il ne voulait pas qu'il voit ces photos. D'abord parce que la photo de Toya le rendrait inutilement jaloux et ensuite...

Il ne lui avait jamais raconté l'histoire de sa famille. Il n'était pas au courant de la mort de ses parents, sans doute pensait-il qu'il vivait seul parce que ses parents habitaient loin de l'université, parce qu'ils ne s'entendaient pas bien ou...qu'importe, il ne lui avait jamais dit. Pourquoi? En fait, il ne savait pas vraiment. Sans doute l'occasion ne s'était-elle jamais présentée, et puis ils ne se connaissaient pas depuis très longtemps non plus. Il devrait bien lui dire un jour...et aussi le présenter à ses parents. Certes, ça se contenterait de parler à deux tombes mornes et sans vies mais...c'était important pour lui. Il décida qu'il lui dirait, mais pas maintenant. Il regarda les cartons qu'il avait déjà rempli et en dénombra cinq. Bon! Il recommença à ranger les livres et se dit vaguement qu'il faudrait qu'il explique à Akira comment faire. Parce que on ne dirait pas mais tout était bien classé! Dans ce coin de la pièce, c'était par édition, à côté de la salle de bain c'était par auteur-pour les auteur dont il possédait beaucoup de livre uniquement-, il y avait aussi un coin classé par ordre alphabétique...Il ne faudrait pas qu'il mélange tout!

Akira continuait de sortir ses cartons jusqu'à se que ses joues retrouvants leur couleur. Il aimait vraiment son ange mais pour lui c'était bizarre. Cela ne fait pas super longtemps qu'il s'était fait à l'idée qu'il était bi. Au début, il trouvait toujours
l'argument que son première amour était une fille. Mais C'etait plus un argument vraiment valable. Il se sentait triste de pas pouvoir vivre son amour au grand jour. Le jeune homme ne pouvait faire du tort à son père. C'était sa seule famille. Il prit les cartons et commença à se diriger vers l'appartement de son ange. Mais en chemin, il entendit un petit "aie" feminin. Il regarda qui c'était pour s'excuser. Mais aucun mot ne sortit de sa bouche. Une bonne blague se trouvait déjà lui. Il se serait cru dans un film. Son premier amour dont il pensais y avait deux secondes de trouvait devans lui. Akira devait avouer qu'elle était toujours aussi belle. Elle leva les yeux vers lui et fit un grand sourire avant de la prendre dans ses bras.

-Aki! Comme je suis contente de te voir. Cela fait un moment que je n'ai pas eu de nouvelle a part de la télévision.

Il regarda la demoiselle devans lui. Son premier amour mais aussi sa première fois. Ils étaient resté ensemble 6ans.

-bon..bonjour Kyoko.

Il en était à son huitième carton quand, en dégageant une pile de livre de cours, il tomba sur le téléphone. Ah oui c'est vrai, il était là. Il songea qu'il devrait songer à prévenir quelques personnes de son changement d'adresse et donc pas conséquent de numéro. Bon, il fallait avouer qu'il n'avait pas beaucoup de numéro sur son agenda, mais il ne s'en plaignait pas. Il sortit d'un petit tiroir un carnet et regarda les différents numéros. Il appela tout d'abord la directrice de son ancien orphelinat, car elle s'inquiétait souvent pour lui et c'était l'une des seules personne qu'il tenait vraiment en estime. Elle décrocha au bout de deux sonneries et il discuta un peu avec elle - enfin, elle le harcela de question sur sa santé et autres et il se contentait de répondre pas monosyllabe- puis lui dit finalement son nouveau numéro. Il raccrocha quelques instants plus tard et regarda son agenda de nouveau. Il vit le numéro de son patron actuel et haussa les épaules en se disant qu'il pourrait très bien lui dire le lendemain quand il le verrait. Pareil pour Misaki, il le verrai demain à la pause déjeuner, comme d'habitude. En tournant les pages, il tomba sur le numéro de Toya. Il hésita un instant: ils ne s'étaient pas vu depuis un peu plus d'un an, mais il arrivait de temps en temps qu'il lui téléphone. Ils étaient sortit ensemble en seconde années de collège, et étaient restés ensemble durant 3 ans.Il hésita, la main tendue vers le téléphone, puis finalement secoua la tête et ferma son carnet, qu'il rangea dans son sac.

Il voulut recommencer à faire les cartons mais s'aperçut qu'il n'en avait plus de vide. Trouvant que Akira était long, il sortit de l'appartement et s'apprêtait à l'interpeller quand il vit une jeune femme s'approcher de lui. Une connaissance? Elle était belle, voir très belle. Assez grande, elle pourrait facilement être mannequin -Kazumi se demanda d'ailleurs si ce n'était pas le cas-. Son coeur manqua un battement quand elle prit Akira dans ses bras. Que...Il resta là, figé, sans pouvoir faire le moindre mouvement. Il aurait voulu descendre en courant et arracher Akira au main de cette femme mais il ne pouvait même pas faire un pas, le regard fixé sur cette scène. En plus, ça aurait parut suspect à la fille et elle se serait sans doute posé des questions sur leur relation. Peut-être devrait-il appeler Akira pour lui dire de se dépêcher? Saluer tout simplement cette belle demoiselle? Non, il ne pouvait même pas prononcer le moindre son.

Il ne comprenait pas, ou espérait ne pas comprendre.

Akira se sentait heureux mais en même un peu gêner. Il s'attendait vraiment pas à la croiser. En plus c'était bizarre de parler avec fille qui avait été là aussi longtemps dans sa vie. Ils avait commencé à sortir ensemble alors qu'il avait 11ans. Mais l'année dernière, son père était muté et elle ne voulait pas d'une relation longue distance. Ça avait été un coup dur pour lui. Alors la revoir bousculait son cœur.

-tu n'as pas changé mon Aki chéri.

-a bon tu trouves. Toi tu as grandi. Tu fais quoi en se moment.

-je débute comme mannequin. Peut être qu'on va travailler ensemble. Tu sais sur le petit film que veut faire Kurikishi. Je sais que tu as le premier rôle et moi j'aurai peut être le mien aussi.

Quoi!! Il devra travailler avec son ex. En plus c'est un film romantique. Y avait une scène de baiser. Mais il pouvait pas refuser de jouer vu qu'il avait déjà accepter.

-Aki chou que fais-tu là d'ailleurs?

-j'aide un ami qui déménage pour emménager chez moi.

-genial. Bon je dois te laisser. Je te donne mon nouveau numéro. J'aimerais bien qu'on se revoye. Tu m'as manqué tu sais. Je regrette de t'avoir laisser

akira était trop étonné pour réagir. Elle l'embrassa sur la joue et partit. Lui resta planter sur place sans bouger.

De la ou il était, il pouvait facilement entendre la
conversation. Il tiqua quand elle lui dit "mon Aki chéri". Pardon?
Akira n'allait quand même pas laisser passer ça? Lorsque Akira lui répondit
sans relever le surnom, Kazumi cru que son coeur s'arrêtait de battre. Il
écouta la conversation sans bouger, une sensation de... froid? s'étant abattue
sur lui. C'était bien différent de la sorte de colère qu'il avait eu tout à
l'heure quand la fille s'était assise sur ses genoux. Son visage repris un
masque d'indifférence, tandis que ses yeux étaient glacial. Il retourna à
l'intérieur en ayant parfaitement entendu les dernières paroles de la fille.
Son ex, apparemment. Il pris ses clés, son sac, et sortit de chez lui en
fermant à double tour. Il descendit et s'arrêta devant Akira, la même
expression sur le visage.


-Je dois aller à la bibliothèque pour chercher es livres concernant mon prochain devoir. Je suis désolé de ne te le dire que maintenant mais j'avais oublié. Pour les cartons, tu peux les laisser là ou bien les remettre dans ta voiture. Désolé de te les avoir fait sortir pour rien.


Sans ajouter un mot, il tourna les talons et emprunta une ruelle qui lui servirait de raccourci. Il avait réellement des choses à faire à la bibliothèque mais ne lui avait pas dit car il avait envie de rester avec lui le plus longtemps possible. Maintenant, tout ce qu'il voulait faire, c'était s'éloigner un peu pour réfléchir au calme. Il se demanda brièvement si Akira tenterait de le rattraper. Il espérait que non car il voulait partir, mais quelque part, il avait envie qu'il le rattrape. Il ne savait vraiment pas ce qu'il voulait...

Akira allait se tourner pour recommencer à monter les cartons, quand soudain son ange passa devans lui avec un regard froid. Une épine se planter dans le cœur du jeune homme. Kazu lui dit qu'il devait aller à la bibliothèque. Il comprit vite que son amour avait entendu la conversation. Il se traita d'idiot. Il n'avait pas réagit quand Kyoko l'avait appelle Aki chéri ou Aki chou car il était vraiment habitué. Il hésita sur le comportement à avoir. Devait-il lui courir après ou le laisser seul. Akira ne voulait pas son ange soit en colère contre lui. Il courut après Kazu. Il l'attrapa par le bras et le tourna vers lui.

-ne sois pas en colère. C'est la première personne qe j'ai aimé. Ça a duré 6ans. J'etais tellement habitué à ce que Kyoko m'appelle Aki chéri ou Aki chou que sur le moment j'ai pas reagit. Ne m'en veux pas.

Il entendit Akira courir vers lui et accéléra le pas, mais malheureusement pas assez vite. Il lui attrapa le bras et le retourna face à lui. Il l'écouta parler avec une colère froide. Et alors? Il pense que c'est parce qu'il va lui dire qu'il est sortit avec elle pendant 6 ans et qu'il avait l'habitude qu'il l'appelle comme ça que Kazumi ne sera pas en colère?

-Inutile de te justifier, tu sais. Mais pourrait-tu me lâcher? Tu commence à me faire mal.


C'était vrai. La prise d'Akira sur son bras était si forte qu'elle donnait l'impression qu'il ne voulait plus jamais le lâcher. Quelque part au fond de lui, Kazumi dut s'avouer qu'il était content qu'Aki l'ai poursuivit. Cependant, il voulait être seul pour réfléchir. Il ne pouvait pas en discuter directement avec Akira car il savait qu'il ne tiendrait pas longtemps, le pardonnerai, et tout se terminerait dans un lit. Ce n'était pas ce qu'il voulait, tout du moins pas pour l'instant.

Akira fixa son ange. En entendant sa phrase, il hésita à le lâcher mais en voyant son regard, il obéit. Des larmes lui montèrent aux yeux alors il se tourna brusquement. Il mît ses mains dans ses poches et partit en direction de sa voiture en disant juste un:

-Comme tu veux.

Il ne jetta aucun regard derrière lui pour pas que Kazumi puisse voir les larmes qui coulaient sur ses joues. Il remit les cartons dans sa voiture en en laissant quand même deux ou trois devans chez son ange. Akira monta dans sa voiture et roula en voyant la route trouble a cause des larmes. Il vit pas toute suite le chat et du freiner d'un coup. Sa tête tapa contre le volant viollement. Du sang coulait. Il appella de l'aide. On emmena la voiture et le ramena chez lui. Un médecin vint lui faire des points de sutures.

Akira le lâcha et lorsque Kazumi croisa son regard, il ssentit son coeur s'arrêter de battre. Une profonde tristesse se lisait dans le regard de l'homme qu'il aimait. Il le regarda partir sans faire un mouvement. Il devait aller à la bibliothèque...mais il ne pouvait pas se résoudre à bouger. En regardant Akira marcher dos à lui dans une direction contraire à la sienne, une image se superposa à la sienne dans l'esprit de Kazumi. Le jour où ses parents étaient partit pour toujours, Kazumi avait fait une crise de nerfs pour une quelconque raison et ils s'étaient disputés. Ils étaient partis comme le faisait Akira maintenant, et il les avait regardé s'en aller avec le même sentiment qui lui empoigner le coeur à ce moment là. Du regret.

Et ses parents n'étaient jamais revenus.

Immédiatement, Kazumi se mit à courir. Comme si sa vie en dépendait, ce qui était presque le cas. Il savait que Akira était probablement déjà partit mais voulait quand même essayer de le rattraper. Il vit soudain la voiture d'Akira et s'arrêta brusquement. Elle était au milieu de la route et une dépanneuse était en train de la prendre. Il courut au niveau du conducteur et demanda, de la peur dans sa voix.

-Qu'est-il arrivé au conducteur?

L'homme lui répondit qu'il y avait eu un accident et que le jeune homme qui conduisait avait été blessé, mais lui assura que ce n'était pas trop grave. Pas rassuré le moins du monde, Kazumi lui demanda où ils l'avaient emmenés. L'homme lui répondit qu'ils l'avaient sans doute ramenés chez lui, et Kazumi le remercia avant de partir en courant vers un petit bâtiment devant lequel il s'arrêta et sonna précipitamment. Il n'avait plus le choix, Akira habitait trop loin. La porte s'ouvrit, laissant passer un jeune homme aux cheveux noir d'ébène.

-Kazumi? C'est toi? Sa faisait l...

Toya s'interrompit en le voyant ainsi, le regard paniqué, couvert de sueur, presque les larmes aux yeux. Il ne l'avait jamais vu comme ça.

-Que se passe-t-il?

-J'ai besoin de ton vélo! S'il te plait!

Toya et lui avaient travaillés ensemble au collège en tant que livreur de journaux, et il savait que le vélo qu'il utilisait pour ses livraisons étaient le sien, tandis que celui de Kazumi était fournit par le patron. Toya, sans aucune hésitation, le lui passa en lui faisant toutefois promettre de tout lui expliquer plus tard. Kazu le remercia sincèrement -et rapidement- puis enfourcha le vélo avant de se mettre à pédaler à grande vitesse. Quelques minutes plus tard, il était devant l'appartement d'Akira. Il entra dans la bâtiment, posa le vélo de Toya dans le couloir -pas le temps de faire autrement- et monta les escaliers en trombe. Devant la porte d'Akira, il s'arrêta, essouflé. Maintenant qu'il était arrivé, il ne savait plus. C'était de sa faute si Akira avait eu un accident, il en était certain. S'il n'avait pas fait cette stupide crise de jalousie, ils seraient à l'heure actuelle en train de ranger les cartons en discutant, riant, et s'embrassant. C'était de sa faute...Si ce qu'avait Akira était réellement grave, comment ferait-il? Il ne pourrait pas supporter de vivre sans lui...Le conducteur avait parlé d'un simple choc à la tête mais Kazumi savait que ça pouvait être plus grave que ça n'en avait l'air. Il n'avait pas les clés, et n'osait pas sonner. Akira ne le pardonnerait peut-être pas...se serait compréhensible...surtout après son attitude injustifiable de tout à l'heure...

Les larmes se mirent à couler sans qu'il ne s'en rende compte tout d'abord. Il toucha le liquide qui coulait de ses joues, stupéfait. C'était la première fois qu'il pleurait depuis...depuis des années, en fait. Il se mordit la lèvre et essuya tant bien que mal ses larmes. Peine perdue: d'autres se chargeaient de les remplacer immédiatement après.

Le médecin était partit depuis un moment déjà. Akira était couché sur le canapé. Sa tête tournait un peu à cause du choc. Le docteur voulait l'emmener à l'hôpital pour rester une nuit en observation mais il avait refusé ferme. Il voulait être là quand son ange rentrera pour lui présenter encore une fois ses excuses. Il comprennait que Kazu soit en colère contre lui. Après un moment, il commença à se dire que peut être que son ange ne reviendra plus, incapable de lui pardonner. Il se leva d'un coup mais se rassit deux secondes pour arrêter son tournée. Il se releva plus gentillement et ouvrit la porte pour aller chercher son ange. Akira fut étonné en le voyant devans la porte, en pleur. Il paniqua.

-Kazu qu'est que tu as? Pourquoi tu pleurs? Quelqu'un t'a fait quelque chose? C'est à cause de moi? Si c'est à cause de moi je m'en excuse vraiment.

Kazumi releva soudain la tête et se retrouva face à l'homme de sa vie. Il fut d'abord surpris puis sembla paniquer, probablement en le voyant en larmes. Kazumi remarqua surtout le bandage sur son front, et devina qu'on avait sûrement dut lui faire des points de sutures. Les larmes continuaient de couler malgré lui, et il ne savait plus comment les arrêter. Il savait juste que c'était de sa faute si Akira était dans cet état là maintenant.

-Kazu qu'est que tu as? Pourquoi tu pleures?
Quelqu'un t'a fait quelque chose? C'est à cause de moi? Si c'est à cause
de moi je m'en excuse vraiment.

Ne trouvant pas la force de répondre, Kazumi se contenta de se jeter dans les bras d'Akira et de se serrer contre lui très fort, pour s'assurer qu'il était bien là, bien vivant. Tentant tant bien que mal de maitriser ses sanglots, il réussit à prononcer quelques mots.

-C'est de ma faute...Pardon... j'aurais pas du...j'avais essayé de te rattraper...j'ai eu tellement peur en voyant la voiture...pardon...c'était stupide....

Akira fut surpris en sentant son ange se jetter dans ses bras en le serrant vraiment fort. Il entendit les mots que celui-ci lui disait. Le jeune homme ferma ses bras autour de Kazu. Il voulait pas qu'il pleurt à cause de lui. C'était de sa faute l'accident et pas son amour. Il fit entrer son ange et le fit s'assoir pour qu'il se calme un peu. Il lui apporta à boire ainsi que des mouchoirs pour essuyer ses larmes. Après quoi, Akira s'assit à côter de Kazumi.

-Arrête de t'en vouloir. J'ai fait un accident parce que je suis un abruti et que j'aurais du faire plus attention. Et puis tu vois, je suis encore en vie. Je me suis juste cogné la tête contre le volant. C'est moi qui devrait m'excuser. J'aurais pas du laisser Kyoko être aussi familière avec moi mais...elle a toujours sa place dans mon coeur. C'est toi que j'aime, c'est avec toi que je veux être mais je ne peux pas l'effacer de ma vie.

Il le sentit refermer ses bras autour de lui et la chaleur du corps d'Akira lui fit énormément de bien, calmant même ses sanglots. Il le conduisit dans le salon, posa un verre d'eau devant lui et lui tendit des mouchoirs que Kazumi saisit. Il garda la tête baissée vers le sol et sentit plus qu'il ne vit Akira s'asseoir à côté de lui.

-Arrête de t'en vouloir. J'ai eu un accident
parce que je suis un abruti et que j'aurais du faire plus attention. Et
puis tu vois, je suis encore en vie. Je me suis juste cogné la tête
contre le volant.

Arrêter de s'en vouloir? Difficile. Très difficile. Mais il était heureux de savoir qu'il s'était juste cogné....enfin façon de parler, bien sûr. Il aurait préféré qu'Akira n'ait rien, mais s'était toujours mieux que de se prendre un camion en pleine poire et mourir sous le choc -voir devenir un légume-. Et il n'était pas un abruti, Kazumi en était certain. L'abruti ici, c'était lui...

-...C'est moi qui devrait m'excuser. J'aurais pas du
laisser Kyoko être aussi familière avec moi mais...elle a toujours sa
place dans mon coeur. C'est toi que j'aime, c'est avec toi que je veux
être mais je ne peux pas l'effacer de ma vie.

...à moins que tout deux ne soient que des abrutis? Oui, sans doute, il avait trouvé ce qui résumait parfaitement la situation. Mais il reconnaissait qu'il ne pouvait pas demander à Akira d'effacer toute trace d'une liaison de 6 ans. C'était comme s'il lui demandait d'oublier Toya, Kazumi ne pourrait pas. Ses larmes avaient cessées de couler depuis longtemps, mais il savait que ses yeux étaient probablement rouges, voir un peu gonflé. Il avait un peu honte de s'être laissé emporté comme ça, c'était bien la première fois qu'il pleurait ainsi devant quelqu'un...et la dernière fois qu'il avait pleuré comme ça, c'était à la mort de ses parents...

-Si tu es un abruti, j'en suis un également. Je suis désolé de m'être emporté comme ça, mais quand je vous ai vu tout les deux en train de discuter...et elle qui t'appelait comme ça, et toi qui ne réagissait pas...je ne sais pas ce qui m'a pris. Je ne te demande pas de l'effacer de ta vie, rassure toi. Mais...

Il leva ses yeux vers Akira.

-...tu me promet vraiment de ne jamais me quitter? De ne jamais m'abandonner, de ne jamais partir avec quelqu'un d'autre,de ne pas mourir avant d'être très vieux? Parce que moi, je t'aimerais pour toujours, je le sais, et je ne veux pas être séparé de toi.

Akira écouta les paroles de son ange sans rien dire. Il avait dit se qu'il avait à dire alors il n'interrompit pas Kazumi. Il comprennait très bien que son ange ait été en colère en entendant Kyoko lui parler ainsi. Il n'aurait pas aimé que quelqu'un parle ainsi à son amour. Il sourit et posa son front contre celui de la personne de sa vie. Il caressa la joue de son ange doucement en plongeant son regard dans le sien.

-Je le promet. Jamais je ne te quitterai pour qui que se soit. Je battrais le record de la personne qui a vécu le plus longtemps. Je t'aime et je t'aimerai jusqu'à la fin des temps my angel.

Akira lui sourit, et Kazumi comprit qu'il ne lui en voulait pas. Il sentit Akira poser son front contre le sien et caresser sa joue avec une infinie douceur. Il plongea son regard dans le sien et Kazumi frémis, lisant dans le fond de ses yeux tout l'amour qu'il lui portait. Ne dit-on pas d'ailleurs que les yeux sont les reflets de l'âme? Cela signifie que l'âme d'Akira est remplie d'amour pour lui? Il savait qu'il partait un peu dans du n'importe quoi, mais il espérait de tout son coeur que c'était vrai. Car le même amour brûlait dans la poitrine de Kazumi. A la fin des paroles d'Akira, il rit très légèrement. Ce n'était certainement pas un rire moqueur, mais un rire heureux, joyeux.

-Je ne suis pas un ange...mais ne t'en fait pas, que ce soit en enfer ou au paradis, je t'y attendrais. Ou même te rejoindrait, si les Dieux décident de nous séparer. Je t'aimerais aussi pour l'éternité, mon amour.

Il approcha alors ses lèvres des siennes et l'embrassa en fermant les yeux.

Akira éclata de rire devans les paroles de Kazumi. Il ne croyait pas trop au paradis ni à l'enfer mais il se sentait ému de voir jusqu'où irait son ange pour lui. En sentant les lèvres de son ange, il sentit tout son amour se déverser en lui. Il l'aimait et c'était réciproque. Il attira Kazu contre lui pour sentir la chaleur de son amour. Il passa ses bras autour de lui, laissant sa langue aller caliner sa jumelle. Akira se sentait heureux que la situation soit redevenue à la normale. Il ne voulait pas être facher avec l'amour de sa vie.

Akira l'attira contre lui en passant ses bras autour de Kazumi. Celui-ci caressa d'une main ses cheveux soyeux, et de l'autre sa joue étonnement douce. Il était heureux ainsi, et aurait souhaité que ce moment ne finisses jamais.

Puis il se souvint de quelque chose. Non en fait, de plusieurs choses. 1)Il avait emprunté un vélo à Toya.
2)Il n'était toujours pas allé à la bibliothèque.
3)Il devait toujours déménager.

Pour ce qui concernait les deux derniers points, il pouvait toujours les reporter, ce n'était pas important. Mais il savait que Toya avait besoin de son vélo pour aller bosser le matin, enfin il en était ainsi à l'époque où ils sortaient ensemble. Il n'avait pas envie de se détacher d'Akira pourtant...Il le devait. A regret, il éloigna ses lèvres de lui et le regarda, un peu gêné.

-Au fait, pour venir ici, j'ai du emprunter un vélo à....quelqu'un que je connaissait. Dans l'urgence, j'ai pas pu faire autrement, et je voulais arriver le plus vite possible. Le truc, c'est qu'il en a besoin pour aller bosser demain...Je l'ai laissé dans le hall en bas...

Akira éclata de rire. Il caressa la tête de son ange. Il appella son chauffeur pour qu'il vienne les chercher ainsi que le vélo.

-Alors allons rendre se vélo si ta connaissance en à besoin pour aller bosser. Désolé. Je suis obligé de faire appel au chauffeur car ma voiture est au garage pour la remettre en état. Et je ne peux pas conduire de toute façon dans mon état. J'aurais trop peur d'avoir un moment d'absence. Allons attendre dehors et surtout controler que le vélo soit toujours là.

Akira se leva du canapé doucement et prit sa veste avant d'attendre son loveur de ses rêves.

Son amour éclata de rire avant de lui caresser les cheveux. Hey, c'était pas drôle! Il l'écouta et, même s'il n'aimait pas trop l'idée d'avoir un chauffeur, ne fit aucun commentaire: lui aussi avait peur qu'il ait un moment d'absence, et il avait déjà assez flippé comme ça pour aujourd'hui.Il se leva à la suite d'Akira mais à la différence de lui, il avait déjà sa veste sur les épaules. Il alla jeter les mouchoirs à la poubelle, se lava les mains, puis le rejoignit dans l'entrée. Ils descendirent et Kazumi constata avec soulagement que le vélo de Toya était toujours là ou il l'avait laissé. Il se rendit alors compte qu'il avait "oublié" de prévenir Akira d'une petite chose.

-Au fait, Akira...Toya est un peu plus qu'une simple connaissance. On est sortit ensemble pendant quelques années. Juste pour te prévenir.

Akira descendit tranquillement avec l'ascenseur. Le vélo était toujours en bas. Bon y avait pas grande chance qu'il disparaisse avec les gens qui vivaient ici. Il entendit son ange parler et s'arreta d'un coup. C'était quoi cette journée de fou. Les retrouvailles de ex ou quoi. D'après Kyoko et maintenant celui Haru. Mais il ne devait pas réagir. C'était pas grave. Ils s'étaient promis de d'aimer et jamais de quitter.

-alors comme ça l'anti-social a quand même des ex derrière lui. Intéressant. Bon allez c'est partit. Je veux vite enfinir et commencer de que je comptais te faire dans ton appartement.

Comment ça même l'anti-social a des ex derrière lui? Kazumi devait bien reconnaitre que ça l'étonnait également, mais Toya était la première personne qu'il avait rencontré à réussir à franchir sa barrière. D'ailleurs, il devait reconnaitre qu'il ne lui avait pas rendu la tache facile, et il avait du persévérer pendant longtemps avant de pouvoir discuter avec lui normalement. Sa avait été beaucoup plus difficile qu'avec Misaki et Akira, avec qui il s'est bien entendu assez rapidement. C'était peut-être grâce à lui qu'il avait commencé à s'ouvrir beaucoup plus facilement qu'avant. Non, pas "peut-être". C'était bel et bien grâce à lui. Il ne prit pas tout de suite conscience des dernières paroles d'Akira. Il rougit et tourna la tête dans la direction opposée à celle de son amant pour pas qu'il ne voit la belle teinte qu'avait pris son visage.